Jessica Gómez est une jeune maman, auteure et illustratrice Espagnole, originaire de la ville de Gijón, sur la côte des Asturies, dans le nord de l’Espagne.
Alors qu’elle était partie profiter de la plage en compagnie de ses deux jeunes enfants, elle a remarqué une jeune fille près d’elle, et elle a décidé de lui écrire une lettre… Intitulée “Lettre ouverte à la fille avec le maillot de bain vert”, ce bout de papier adressé à une inconnue a enflammé le web. Son post est rapidement devenu viral et a dépassé les 150 000 partages sur Facebook en à peine quelques jours !
Et vous allez vite comprendre pourquoi...
La Fameuse Lettre a été écrite à Espagnole , mais voici la traduction:
Je suis la dame qui est allongée sur la serviette de plage, juste à côté. Celle qui est venue accompagnée d’un petit garçon et d’une petite fille.
Tu sais quoi ? J’ai halluciné un peu, en vous voyant et en me rendant compte que je ne savais plus à quel point de ma vie exactement j’avais cessé d’être là-bas pour être ici.
Cessé d’être une jeune fille riant sur le sable pour être “la dame d’à côté”, cessé d’être celle qui vient à la plage avec ses potes pour devenir celle qui y va avec les enfants.
Mais la raison pour laquelle je t’écris n’a strictement rien à voir avec tout cela. Je t’écris parce que je voudrais te dire que je t’ai regardée. Je t’ai vue, et je n’ai plus pu m’empêcher de te voir.
Via: facebook |
J’ai vu que tu as été la dernière à te déshabiller.
Je t’ai vue te mettre à l’arrière de tout le groupe, un peu cachée, et retirer discrètement ton t-shirt quand tu pensais que personne ne te regardait. Mais moi, je t’ai vue. Je ne te regardais pas, mais je t’ai vue.
Je t’ai vue t’asseoir sur ta serviette dans une posture savamment travaillée, cachant ton ventre avec tes bras croisés.
Je t’ai vue ranger une mèche de cheveux derrière ton oreille en inclinant la tête, peut-être pour ne pas bouger tes bras de leur position faussement désinvolte.
Je t’ai vue te mettre debout pour aller te baigner, et avaler nerveusement ta salive en étant obligée de devoir attendre ainsi, debout, exposée aux regards, que ton amie te rejoigne. Tu te servais une fois de plus de tes bras comme d’un paréo pour tenter de cacher les plis, le mou, la cellulite.
Je t’ai vue te mettre à l’arrière de tout le groupe, un peu cachée, et retirer discrètement ton t-shirt quand tu pensais que personne ne te regardait. Mais moi, je t’ai vue. Je ne te regardais pas, mais je t’ai vue.
Je t’ai vue t’asseoir sur ta serviette dans une posture savamment travaillée, cachant ton ventre avec tes bras croisés.
Je t’ai vue ranger une mèche de cheveux derrière ton oreille en inclinant la tête, peut-être pour ne pas bouger tes bras de leur position faussement désinvolte.
Je t’ai vue te mettre debout pour aller te baigner, et avaler nerveusement ta salive en étant obligée de devoir attendre ainsi, debout, exposée aux regards, que ton amie te rejoigne. Tu te servais une fois de plus de tes bras comme d’un paréo pour tenter de cacher les plis, le mou, la cellulite.
J’ai vu aussi un peu de panique dans ton regard quand tu ne pouvais plus cacher tout à la fois, et c’est alors que j’ai vu que tu t’éloignais lentement du groupe en te faisant toute discrète, exactement comme tu l’avais fait auparavant au moment de retirer ton haut.
Je ne sais pas si cette honte que tu avais de toi-même avait quelque chose à voir, mais l’amie que tu étais en train d’attendre était en train de prendre tout son temps pour libérer sa longue chevelure dorée sur un dos auquel il ne manquait plus que les ailes d’ange de Victoria’s Secret. Tandis que toi, toi, tu regardais par terre. Cherchant à te cacher de toi-même, à l’intérieur de toi-même.
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Je voudrais pouvoir te dire que, en réalité, j’ai déjà été assise sur ta serviette, tout comme j’ai déjà été assise sur celle de ton amie. J’ai été un peu toi, et j’ai été un peu elle. Et à présent, je ne suis plus ni l’une ni l’autre — ou alors, peut-être qu’au contraire, je suis un peu des deux. Alors que, si je pouvais revenir dans le passé et faire machine arrière, je choisirais simplement de profiter du moment présent, plutôt que de me préoccuper (ou de me gargariser) de trucs insignifiants, comme, par exemple, de savoir sur laquelle de ces deux serviettes je préférerais m’asseoir.
J’aimerais pouvoir te dire que j’ai aussi vu le livre que tu avais dans ton sac, et que n’importe quel ventre qui a aujourd’hui l’âge de tes seize ans perdra, probablement, de sa superbe bien avant que tu ne perdes ce que tu as dans la tête.
J’aimerais te dire que tu as un sourire adorable, et que c’est bien dommage que tu sois si occupée à te cacher, qu’il ne te reste plus de temps pour sourire davantage.
Je voudrais pouvoir te dire que ce corps dont tu sembles avoir honte est beau, beau, parce qu’il est jeune. Bordel, qu’est-ce que je raconte ! Il est beau, pour la simple et bonne raison qu’il est en vie, tout simplement. Parce qu’il est l’enveloppe et le véhicule de ton esprit, de ce que tu es en réalité, et qu’il peut t’accompagner partout, pour faire tout ce que tu souhaites.
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J’adorerais que tu puisses te voir avec le regard d’une femme de 35 ans parce que, peut-être qu’alors, tu te rendrais compte à quel point tu mérites d’être aimée, par les autres mais aussi par toi-même.
J’aimerais pouvoir te dire que la personne qui un jour t’aimera pour de vrai, n’aimera pas la personne que tu es “malgré ton corps”... mais que cette personne ADORERA ton corps : chacune de ses courbes, chaque petit creux, chaque ligne, chaque grain de beauté. Il adorera cette carte, unique et précieuse, qui dessine tout ton être et si ce n’est pas le cas, s'il ne t’aime pas comme cela, alors il ne méritera pas que tu l’aimes en retour.
Je voudrais infiniment pouvoir te dire que — crois-moi, crois-moi, crois-moi, — tu es absolument parfaite telle que tu es : sublime, dans toutes tes imperfections.
Mais bon, je ne te dirai rien de tout cela… C'est vrai, qui suis-je finalement pour me permettre une chose pareille ? Après tout, je ne suis que la dame assise sur la serviette d’à côté…
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Tu sais quoi, ce n'est pas grave, tout n’est pas perdu. Parce que tu vois, je suis venue avec une petite fille. C’est cette petite fille avec le maillot de bain rose à côté de moi, celle qui joue dans la petite rivière et qui est complètement couverte de sable humide. Aujourd’hui, la seule chose qui la préoccupe, c’est de savoir si l’eau sera très froide ou pas.
À toi, je ne peux rien te dire, chère fille au maillot de bain vert…
Mais sois certaine qu’à elle, je lui dirai tout, TOUT.
Et que je dirai aussi tout, TOUT, à mon fils.
Parce que c’est comme cela que chacun d’entre nous mérite d’être aimé.
Et que c’est comme cela aussi que nous devons aimer les autres.
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